Bonjour tout le monde. Je m'appelle Belle French. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais il fut un temps où l'on m'appelait Belle comme dans la Belle et la Bête. Sinon j'ai 23 ans et je vis à Storybrooke. En savoir plus sur ma vie ? Et bien je peux vous dire que je suis Statut Social et que je suis également bibliothécaire. On me dit souvent que je ressemble à Emilie de Ravin mais ce n'est qu'une question de point de vue. Oh j'allais oublier, je prends je crédites : Crédit

La première chose qu’on pourrait penser en voyant Belle, c’est qu’elle ne dépasse pas les limites qu’on lui a imposé, qu’elle est douce (ce qu’elle est vraiment), qu’elle est une fille bien sage (un peu démon aussi) et toujours souriante (un sourire cache souvent des blessures bien plus profondes en elle). Mais Belle a une force de caractère particulière, ce qu’elle recherche par-dessus tout c’est la liberté. Son père a été son chaperon, ensuite il y a eu cet homme qui lui a brisé le cœur puis cette Reine qui dans deux vies différentes avaient su la maintenir prisonnière. Pourtant, quand on la connait aujourd’hui, c’est quelqu’un de vraiment extravertie, prête à charmer, prête à croquer. La curiosité la portant sur différents sentiers qu’elle compte bien emprunter.

Code:

Belle French [color=firebrick]○[/color] Belle

Code:

[color=firebrick]°•.[/color] Belle French

Fermant doucement les yeux, elle laissa son esprit vagabonder entre ses souvenirs diffus. Il était sans doute plus facile pour elle de faire la part des choses entre ses deux existences, celle du livre d’Henry, c’est-à-dire celle qu’elle était vraiment, et celle de sa vie en tant que mortelle à Storybrooke. C’était d’une simplicité effrayante, ici, elle n’était tout simplement personne. Elle avait passé vingt-huit années dans le sous-sol de l’hôpital de la ville et elle ne pouvait dire qu’une chose, cette fille-là, celle qu’elle avait été n’avait strictement aucune existence. Elle était une prisonnière, on la nourrissait, on l’abreuvait, on la nettoyait sommairement et voilà. Elle était une folle parmi les fous, elle n'avait jamais compris ce qu'il lui arrivait, elle restait la plus part du temps coincer dans un coin de sa cellule, comme une petite souris dans son trou à rat. Maintenant qu’elle y repensait, elle se sentait profondément trahis, frustrée et privée d’une vie humaine qui aurait surement connu des hauts et des bas mais elle aurait pu avoir une histoire quand même. Au moins, elle ne pouvait que faire la conclusion de sa vie de « conte de fée ».

Elle s’appelle Belle. Autant dire un nom extrêmement prétentieux, surtout casse-gueule pour la petite fillette le portant puisque l’image d’elle devait correspondre à ce prénom dont on l’avait doté. On s’éloigne un peu plus alors de la modestie quand on sait qu’elle était la fille du seigneur du village. On peut croire à l’histoire parfaite d’une enfant, d’une adolescente puis d’une jeune femme, riche et mignonne, entourée par un père aimant un bon « prince charmant » qu’elle est sur le point d’épouser et une petite horde de serviteurs à ses pieds. Mais elle était atteinte par une mystérieuse maladie : le rêve. S’évader, voyager. Difficile quand on est une femme.

Puis la guerre contre les Ogres a littéralement chamboulé sa vie. Ils n’étaient pas les premiers touchés et sans doute pas les derniers sur la liste. Ils seraient écrasés comme les autres, les hommes finiraient morts au combat, les femmes et les enfants … Elle ne voulait même pas y penser, les bruits qui circulaient l’effraient particulièrement. Il n’y avait donc qu’une seule solution, faire appel à celui dont même le nom lui-même donnait envie de prendre ses jambes à son cou. Si l’or avait été proposé dans les termes du contrat, c’était un tout autre trésor qu’on avait voulu prendre à ce cher Maurice : Belle, sa fille. Rumplestiltskin avait besoin d’une gouvernante. Alors pourquoi pas ? Une bonne action ? Sans aucun doute. Une envie de voir ailleurs ? Totalement. Pour toujours ? C’était un élément qu’elle n’avait pas pris en compte, mais qui sait, elle pourrait peut-être faire enfin ce qu’elle désirait : vivre à travers le royaume.

Un château pour seul espace de vie. Une cellule de donjon en guise d’habitation. La désillusion totale. A quoi s’attendait-elle vraiment ? Tout ce qui s’offrait finalement à elle c’était une palette de travaux qui était associé à son nouveau travail en tant que gouvernante. Pour autant, celui qu’on avait finis par nommer le Ténébreux montrait progressivement une facette de lui qu’il semblait vouloir enfuir au plus profond de lui dès qu’il sentait une démonstration de sentiment percée dans sa voix, dans ses gestes, une démonstration d’humanité. Des rideaux cousus, un escalier plutôt bancal et elle lui était littéralement tombée dans les bras. Un premier rapprochement qui avait donné quelques frissons à la jeune femme qu’elle était. Une rose. Une Reine. Un baiser. Mais la malédiction ne disparait pas, il a peur de redevenir lui-même, de s’affronter tel qu’il l’était avant, il a peur de ses sentiments, il doute des siens. Des larmes, de la colère, deux cœurs brisées et un départ précipité. Elle avait un temps parcourus le pays, en mal d’amour, pleurant sur le sien, s’inquiétant pour le cœur des autres.

Belle rouvrit les yeux, se souvenant de cet enfermement, cette autre prise où on l’avait mise. Le château de la Reine était la dernière prison qu’elle avait connue dans l’autre monde. C'était un certain Jefferson qui l'avait fait sortir de sa cage à Storybrooke, lui indiquant alors avec qui elle devait prendre contact. Monsieur Gold. Il l'avait profondément effrayé au premier regard, il semblait si bien la connaître alors que pas un seul visage qu'elle avait croisé jusqu'à la boutique ne lui était revenu à l'esprit. La forêt. Le souffle d'une malédiction. Elle le reconnut. Rumplestiltskin. Oui il la protègerait car il l'aimait autant qu'elle pouvait l'aimer. Un véritable amour était né. Mais un véritable amour pouvait-il survivre à tout ? Survivre au retour de la magie et des souvenirs. D'une guerre entre son amant et son père, tous deux voulant d'elle à ses côtés et traitant l'autre comme un monstre. Rumple préférant l'art de la sorcellerie. Maurice préférant une jeune fille dont l'histoire n'était qu'une page blanche pour pouvoir la garder avec lui. Elle n'était qu'un pion avec lequel on comptait encore jouer aujourd'hui. Les Mines. Le Wagon. Un aller-retour entre l'Enfer et l'Enfer. Elle ne se laisserait pas faire.

Quittant enfin le refuge qu’elle s’était trouvée, c’est-à-dire la bibliothèque, elle referma la « boutique » et respira un bon bol d’air frais, levant les yeux vers le ciel. Un sourire enfantin se dessina sur ses lèvres avant qu’elle ne se mette à aller vers le café de Granny avec enthousiasme, où elle pouvait espérer un nouveau départ. 

créée par sweet peach