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Sujet: Sésame... Ferme-toi ! [Graham] Ven 18 Déc - 0:45
Sésame ouvre-toi !
“Sésame, ouvre-toi ! Aussitôt, une porte s’ouvrit, les brigands s’y engouffrèrent, le chef entra le dernier et la porte se referma sur lui. ”
Seth & Graham
C'était la nuit. Quelques nuages voilaient sournoisement la lune ronde et blanche, monocle unique qui surveillait le sommeil des êtres attachés à la terre. La nuit imposait un climat paisible et solennel que seul venait rompre le bruit de la brise. Tout était calme, immobile ; et pourtant... Dans cette semi-obscurité, une ombre se faufila rapidement et glissa de l'autre côté de la rue, soucieuse de ne pas être vue. La silhouette s'approcha d'une vitrine et sembla s'intéresser à ce qu'elle pouvait bien contenir avant de s'en éloigner, déçue sans doute, pour guetter une autre devanture. C'était une nuit comme les voleurs les aiment ; car le coin ne manque pas d'objets intéressants... C'était une nuit parfaite pour les artistes du larcin comme moi. C'était là bien une nuit faite pour moi. Chaque boutique me suppliait d'une voix lancinante pour que je vienne la visiter. C'était comme si chaque serrure n'attendait que mes doigts experts pour les désarçonner et pousser plus loin l'entretien... Découvrir leur intimité. Explorer chaque recoin d'un territoire nouveau dont on voulait que je soit le souverain d'un soir... Comment diable résister à ce genre de promesse ?! Je n'ai jamais su résister aux charmes des jolies choses. Et même si tout me semble étrange par ici, je resterai fidèle à moi-même ! Aussi vrai que ma mère a pu avoir la drôle d'idée de m'appeler Seth parce que je suis né le septième jour de la semaine !
L'échoppe devant laquelle je me suis arrêté est plutôt mignonne. C'est étrange... J'ai presque l'impression qu'il émane d'elle une odeur du passé. Comme une odeur de l'enfance et de mes premiers mauvais tours. Je m'entraînais alors sur les petits-frères avant de m'enorgueillir et de me risquer à voler les plus grands de mes frangins... Non vraiment ! Aussi fou que cela puisse paraître, j'ai vraiment l'impression que la bâtisse sent le pays d'autrefois, la Forêt enchantée dans laquelle je suis née et dans laquelle j'ai fait les quatre-cents coups avant de partir explorer de nouveaux mondes. Je ne sais comment expliquer cette sensation, mais je peux vous garantir que ce n'est pas mon imagination. C'est sans doute une espèce de huitième sens... Un truc de chat qui me serait resté... Cette petite boutique m'attire... Elle m'appelle ! Je suis sûr de trouver un tas de trucs chouettes à emprunter. Elle a l'odeur de la Forêt d'avant la Malédiction. Elle a ce côté vieillot qui détonne au milieu de ce paysage que je ne connais ni ne comprends.
Je me penche un peu plus vers la vitrine. Il y a plein de babioles là-dedans. L'arbre qui fait de la lumière à côté de moi m'aide à y voir un peu mieux sur ce qui peut se trouver à l'intérieur. Je crois distinguer une tasse pour le thé, une vieille cage et une espèce de vieux mouchoir de couleur claire. Le reste est trop sombre pour que je puisse le nommer. Je ne sais même pas si j'ai les bons mots pour appeler toutes les merveilles que cet endroit peut receler. On pourrait commencer par cet arbre près de moi. Je me doute bien que ça n'en est pas un. Il n'a pas de feuilles et il fait de la lumière en haut de son tronc. Mais qui me dit qu'ils ne pousseront pas plus tard les petits bourgeons ? J'aurais pu essayer de le déraciner pour l'emporter avec moi comme le plus beau des trésors, mais il n'a rien d'unique. Il y en a plusieurs dans l'allée que j'ai traversée. Et puis... La belle affaire ! Qui serait assez bête pour voler un arbre ?! Moi ce qui m'intéresse c'est ce qu'il y a derrière cette mignonne petite porte...
J'hésite encore un peu avant de me lancer à l'assaut. C'est que j'ai vu un peu plus loin une échoppe qui me rappelle l'atelier d'un cordonnier. Il y fabrique peut-être de jolies bottes que je pourrais essayer... L'odeur du cuir neuf m'a toujours rassuré... Mais d'un autre côté... Cette boutique-là semble être une véritable caverne d'Ali Baba et je ferais un piètre voleur si je ne saisissais pas l'occasion de me faufiler dans cette antre des merveilles. Avec tous les trésors que je risque d'y trouver, je pourrai bien m'offrir au moins dix paires de chaussures ! Et même... un joli veston ! Un joli veston... pour me donner plus d'importance comme le font les gens de nobles conditions ! C'est décidé ! J'entre pour me remplir les poches !
Le voleur aux mains habiles – c'est moi, si on ne l'avait pas encore compris – se penche vers la porte. La serrure qui me fait face n'est qu'une formalité face à mon indéniable talent. Aucune d'entre elles ne peut me résister ! C'est de l'or mes mains ! Ouvrir une porte ? Rien de plus facile pour moi ! Je sors de ma poche une petite tige de fer que je fais rentrer doucement dans le trou de la serrure. Je la déplace doucement de long en large pour en deviner les contours. Le verrou est de bonne facture. Il me faudra un peu plus d'adresse pour parvenir à mes fins. Je retire la tige et la plie de plusieurs côtés comme si je cherchais à imiter la clef qui servira à ouvrir cette porte cruelle. Et c'est évidemment ce que je fais. Je suis un artiste après tout ! Avec mon précieux bout de métal je peux créer presque n'importe quelle clef ! Une fois satisfait de mon ouvrage, je me penche à nouveau, oubliant toute précaution et fait sauter les verrous de la fameuse échoppe.
« Sésame, ouvre-toi, murmurai-je alors ravi, tandis que la porte s'ouvre lentement en grinçant légèrement. »
Longtemps, avant de se décider à rejoindre le seuil, l’homme avait observé la porte close. Curieux comme il était presque plus stressé de ses retrouvailles que de celles avec son appartement… A présent immobile sur le perron, Graham finit par se décider : il retint son souffle, la clé glissa dans la serrure et le battant pivota sur ses gonds, offrant au Chasseur aussi satisfait qu’ému la vision de ce bureau si familier. Malgré ce petit goût amer que la présence et les desseins obscurs de Charon donnaient à toute chose depuis son retour, il était ravi de retrouver son environnement. C’était comme se glisser dans une ancienne paire de bottes : vieillie, abîmées, mais si confortables. Sa veste de cuir rejoint le dossier sur lequel il l’avait toujours posée et le nouvel adjoint fit un tour d’horizon. Le très officiel bureau n’avait pas vraiment changé.
Graham-shérif et Graham-chasseur cohabitaient dans sa caboche sans trop de mal. Le premier n’était après tout qu’un reflet du second : moins dur, moins sauvage mais tout aussi intransigeant en matière d’honneur. Du moins jusqu’à sa mort. L’un comme l’autre avaient appris une leçon difficile : on ne pouvait pas toujours protéger les gens qu’on aimait si on ne faisait pas de compromis, ou si on refusait de jouer, au moins en partie, le jeu des puissants. Pour contrarier les plans d’un homme tel que Charon, il devait faire taire ses instincts et son honneur, aussi peu réjouissant cette perspective fut-elle. Cette pensée lui fit froncer le nez mais il se secoua. Son devoir passait avant ses états d’âme et il ne servait à rien de laisser le dégoût de soi s’installer. Lorsqu’il prenait une décision, Humbert s’y tenait toujours, quoiqu’il lui en coûte. Et en attendant, il avait du travail.
Abandonnant le sachet de papier brun contenant son dîner sur la table, le shérif, du moins, l’adjoint du shérif, laissa tomber ses fesses dans son fauteuil habituel puis cala ses pieds croisés sur le bureau. En guise de preuve de sa bonne volonté, il avait proposé à Emma et son père (son père ! cette malédiction avait décidément tout retourné cul par-dessus tête) d’assurer la plupart des permanences en soirée. Ça ne le dérangeait pas, il n’avait plus de maire à réchauffer la nuit et si la proximité de la blonde shérif le troublait encore beaucoup, il préférait ne rien en laisser paraître. Par un si beau soir de pleine lune, ce serait bien le diable qu’aucun de ses chers concitoyens ne se sentent de velléités de le faire sortir de son trou...
… Ou pas. Le désespoir le gagnait et il était sur le point de commencer à faire dialoguer ses nems survivants entre eux lorsque le téléphone sonna. Essuyant avec précipitation ses doigts gras, Graham décrocha :
« Bureau du shérif ? Oui… Oui Mme Stein, mais c’est adjoint Humbert maintenant… Non je n’étais pas vraiment mort, enfin si mais… Oui… Excusez-moi, vous appeliez pour une raison… ? »
Coinçant le combiné entre son épaule et son oreille, l’homme attrapa un calepin et griffonna quelques notes :
« J’arrive tout de suite. »
A peine le téléphone était-il raccroché que la porte du bureau claquait derrière lui, abandonnant au poste vide un repas à demi achevé et une chaise tournant lentement sur elle-même. Enfin un peu d’action.
Quelques minutes plus tard, Graham se garait tout feu éteint non loin de la boutique signalée. La vieille Stein était une vraie commère, toujours le nez à sa fenêtre. Qu’elle avait grand et crochu d’ailleurs, maintenant qu’il y pensait et connaissant la vérité, sans doute était-elle un peu sorcière. En passant devant sa bicoque, il l’aperçut à demi dissimulée dans l’ombre de ses rideaux et lui adressa un signe de tête poli.
Le magasin semblait aussi tranquille que la rue mais lorsque la main de l’adjoint se posa sur la poignée et qu’il ne rencontra aucune résistance, ses doigts cherchèrent inconsciemment la crosse de l’arme qu’Emma avait accepté de lui rendre. Pénétrant sans bruit dans l’antre de Gold, Graham fit un rapide tour d’horizon. La boutique paraissait à première vue déserte mais chasseur jusqu’au bout des ongles, le policier ne s’y trompa pas, retrouvant vite ses vieux réflexes. L’oreille aux aguets, il avançait à pas de loup quand un bruit soudain attira son attention. La réserve.
Graham surgit sans bruit derrière l’intrus, l’arme au poing. Il ne discernait pour le moment de lui qu’une tignasse ébouriffée. Sans hâte, le jeune homme assura son geste, puis braqua sa lampe torche qu’il alluma d’un coup dans le visage qui lui faisait face :
« Police. Annonça-t-il fermement. Retournez-vous, les mains en l’air, et lentement. »
Seth Humbert
WONDERLAND ∞ Take my Heart
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“Sésame, ouvre-toi ! Aussitôt, une porte s’ouvrit, les brigands s’y engouffrèrent, le chef entra le dernier et la porte se referma sur lui. ”
Seth & Graham
Il fait sombre dans la boutique, mais c'est voulu ! Je ne suis quand même pas assez bête pour allumer la lumière après avoir réussi une si belle effraction ! On n'y voit pas très bien... La lune et sa lumière pâle ne sont qu'un piètre secours face à l'obscurité, car je me suis empressé de refermer la porte derrière moi. Seule la vitrine accueille une lueur suffisante pour se repérer. J'ai l'habitude de me faufiler dans la nuit. Je regarde autour de moi. J'ai l'impression qu'avec le temps j'arrive à voir, un peu, dans le noir. Je pourrais presque être nyctalope si je le voulais d'abord ! J'étais bien un chat... avant ! Mais les pupilles qui se dilatent c'est marrant cinq minutes mais après on a vite l'air idiot. Et puis... Je suis plus intelligent qu'un simple chat, moi ! La preuve ! J'ai appris à lire et je connais des mots compliqués ! Nyctalope ! Nique ta lope ! N. I. C. T. A. L. O. P. E. C'est peut-être un Y en fait...
Bref ! Je vois les contours noirs des meubles autour de moi. Je me faufile à côté d'une grande étagère remplie de babioles en tout genre. Heureusement que je l'ai vue ! Quel boucan ça aurait fait si je l'avais heurtée de plein fouet et fait tomber tout ce qu'elle contenait ! Ça n'aurait pas été très discret... Je pose une main agile sur le premier rayonnage qui s'offre à moi et je la promène habilement entre les différents bibelots qu'elle peut comporter : il y a vraiment de tout ! Je déplace beaucoup de poussière et de toiles d'araignée aussi. Ma peau caresse différentes formes qui par leur petite taille ne m'intéressent pas plus que ça. Je m'arrête finalement sur quelque chose qui m'a l'air intéressant. Je crois sentir quelque chose de dur et de rugueux. Ça change des cuillères et des fourchettes qui se trouvaient sur la trajectoire de ma main jusqu'à présent ! Ce... truc m'interpelle... Mes doigts s'y arrêtent pour en faire le tour avec davantage d'attention. Je le serre dans ma main. La forme m'a l'air ronde et légèrement allongée à la fois. C'est quelque chose de solide. Je sens les rainures de l'objet contre ma paume. Il y a des trous un peu partout. L'objet n'est pas grand. J'ai deviné ce que c'est. Je me recule, déçu, et laisse sur son étalage la petite pomme de pin. Un bruit de moteur mourant au cœur de la nuit semble décidé à souligner ma déception face à cette piètre trouvaille.
Qu'à cela ne tienne ! Je sais qu'il y a des trésors par ici. Je le sens ! Je poursuis mes investigations. Ma première déception et l'agacement rendent mes gestes plus rapides. Ma main se faufile de manière moins feutrée. Je n'ai pas envie de rentrer... bredouille. Je ne sais pas où rentrer d'ailleurs, mais ça c'est une autre affaire. Je n'ai pas l'intention de poser mes valises longtemps dans cet étrange pays. Ici, tout est.. bizarre. Ça cache quelque chose de louche !
Je m'arrête soudain. Quelque chose de dur et de froid se trouve sous mes doigts. Mes poils se dressent sur le haut de ma séduisante caboche. Ce truc-là... Je n'ai pas besoin d'en explorer les contours. Je le reconnaîtrais parmi mille objets. Cette matière.. si froide... me rappelle une nuit passé dans la forêt, il y a de cela très longtemps. J'avais peut-être peur du noir à l'époque. Nous avions tous peur d'être dévorés par les loups... Au delà de cette pièce de métal devait se trouver naturellement un manche en bois. Ma main se risque à vérifier mes hypothèses et ma peau s'y griffe contre quelques échardes. Elle n'est pas de bonne qualité. Elle a l'odeur du bois à couper, des forêts et des malheurs d'autrefois. C'est comme celle de...
Je sursaute à nouveau. Tous mes sens sont en alerte. Des pas s'approchent doucement de l'échoppe où j'ai choisi de m'arrêter. Inquiet, je me rue alors vers le fond du magasin tandis que, déjà, derrière moi, la porte de la caverne s'ouvre et se referme pour laisser entrer une ombre inconnue. Par chance, une nouvelle porte s'offre à moi et elle n'est pas fermée. J'en profite pour m'y faufiler, bien décidé à ne pas me faire remarquer par le mystérieux visiteur.
Je regarde autour de moi et ne vois rien. Il fait noir et il n'y a aucune fenêtre autour de moi. Ma cachette est peut-être bien un simulacre de prison. La seule sortie de cette antre merveilleuse semble être la porte par où je suis entrée. Seulement, le chef des quarante voleurs semble de retour dans son repaire... Je serre les dents en m'éloignant lentement de la porte. Les pas se rapprochent dans ma direction cette fois-ci. Je m'arrête alors et me retourne pour tâter le mur derrière moi. Piégé... Quel ironie du sort ! On dirait bien que le chat est fait comme un rat.
La porte s'ouvre brutalement et une voix grave m'accueille sans aucune délicatesse. Je ne comprends pas tout à fait ce que l'homme me veut, mais je devine aisément qu'il n'est pas content de me trouver dans sa cachette. Police ? C'est quoi ça Police ? Je lui demanderais bien, mais il n'a pas l'air de vouloir plaisanter. Sans savoir pourquoi il me demande de le faire, j'obtempère toutefois et me retourne lentement en serrant la hache que j'avais dérobée malgré moi. Je me prends alors en pleine figure une vive lumière qui m'éblouit, me fait plisser les yeux et me fait grimacer. Ma pupille s'était accommodée à l'obscurité... Peut-être devrais me défende avec mon arme de fortune ? Je ne préférerais pas. Comment calmer le jeu ?
« Euh..., me risqué-je alors, Bonjour ? »
Il allait me falloir un paquet de mensonges pour m'en sortir alors que je venais d'être pris la main dans le sac. Peut-être que ce capitaine des voleurs avait l'air plus bête qu'il n'y paraissait...
Sujet: Re: Sésame... Ferme-toi ! [Graham] Dim 3 Jan - 11:32
Le halo de lumière intercepta enfin un visage grimaçant et Graham scruta les traits du voleur, sévère. Inconnu au bataillon. Il allait devoir s’y faire, apparemment, de ce qu’Emma lui avait résumé de la situation, les étrangers seraient dorénavant une denrée moins rarissime qu’elle ne l’avait été par le passé. Et s’ils venaient pour foutre la merde, l’ex shérif serait là pour les recevoir proprement. Ville maudite ou non, boutique d’un crocodile sans âme ou pas, ça n’était pas une raison pour enfreindre la loi ! Le regard du Chasseur parcourut rapidement les boucles cuivrées, la barbe de quelques jours et les traits plissés pour se protéger de la lueur trop vive. D’un autre côté, personne n’était jamais vraiment à son avantage une lampe torche braquée dans les yeux. Ce type aurait pu être son voisin qu’il aurait eu du mal à le reconnaître. Ce qui inquiéta plus Graham en revanche, c’était la hache que l’autre serrait dans sa paume. Ce fut au tour des yeux du shérif de se plisser et sans même y penser, il prit une profonde et silencieuse inspiration. Ses propres doigts se raffermirent sur l’arme qu’il tenait en main :
« La hache. Vous posez ça, de suite. »
Pas d’échange de politesses avec un homme armé, c’était le B-A BA pour n’importe quel agent officiel. Même si la seule formation qu’il n’ait jamais eue était parfaitement fictive, un énième faux souvenir implanté dans son crâne par une reine dont le désespoir frisait la démence. Du temps où il avait été le chasseur le plus redouté du pays enchanté, il avait traqué son lot de criminels. Ou de parfaits innocents gênant sa suzeraine, ce qui revenait au même. A cette époque il tirait avant de poser des questions, non pas qu’il tint particulièrement à la mort de ces inconnus mais Regina avait mis longtemps avant de desserrer un peu sa bride. Parfois il ne se rappelait même plus avoir mis à mort jusqu’à ce qu’elle accepte de reposer son cœur dans le coffret. Une époque révolue et si on le tenait toujours aujourd’hui, ce n’était plus ni la même personne, ni les mêmes méthodes, et il pourrait donc faire les choses selon ses règles plutôt que de coller directement une balle à l’imprudent qui pensait cambrioler sur son territoire.
La situation n’avait rien d’exceptionnel et pourtant… Quelque chose troublait l’homme de loi. Comme un parfum de jadis qu’il aurait préféré ne pas se remémorer. Était-ce la hache qui, irrémédiablement, le renvoyait à la toute première famille qu’il avait connu ? Cette mère, ce père, ces nombreux frères qu’il avait choisi de nier plutôt qu’accepter leur trahison ? Ou était-ce juste ce type, trop poli pour être un honnête cambrioleur, et dont le visage lui évoquait quelque chose de cruellement familier ? Graham déglutit, quoique cela fusse presque imperceptible. Il ne s’expliquait pas son trouble et sa poigne sur la crosse de son arme s’était faite moins ferme.
« La hache ! Rappela-t-il d’une voix plus forte. Vous la reposez sur l’étagère, lentement ! »
On lui offrait une vraie arrestation pour son retour plutôt qu’un énième sauvetage de chat, il n’allait pas laisser filer cette chance, serait-ce pour les beaux yeux de l’inconnu !
Seth Humbert
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Sujet: Re: Sésame... Ferme-toi ! [Graham] Dim 3 Jan - 12:59
Sésame ouvre-toi !
“Sésame, ouvre-toi ! Aussitôt, une porte s’ouvrit, les brigands s’y engouffrèrent, le chef entra le dernier et la porte se referma sur lui. ”
Seth & Graham
La lumière m'éblouit et je n'arrive pas à discerner le visage de mon agresseur. Je me concentre alors sur le son de sa voix. Le ton est sûr, ferme. L'homme ne tremble pas et n'a pas l'air d'hésiter. Il n'a pas l'air de vouloir parlementer avec moi. Ce n'est pas pour autant un mauvais gars. Si c'était un brigand qui refusait la parlote, il m'aurait déjà abattu. Dans ma position, c'était facile. L'homme qui se tenait derrière cette lumière braquée sur moi ne pouvait donc être qu'un homme de loi. Encore un qui avait décidé d'épouser cette catin insensible qu'on appelait justice.
« La hache ! »
Je sursaute alors en remarquant que mon interlocuteur sait donner de la voix. Il n'a pas l'air de vouloir plaisanter. Mon regard glisse alors sur mes mains, reposant par la même occasion mes yeux agressés et éblouis. Je remarque alors que j'ai toujours l'outil serré entre mes doigts. Dans la précipitation, je ne l'ai pas lâchée et m'y suis agrippé comme une vaine bouée de sauvetage perdue au milieu de la mer. C'est bête... Elle pue le sapin en plus !
« Vous la reposez sur l'étagère, lentement ! »
Mon cœur cogne contre ma poitrine mais je prends sur moi pour ne pas jouer les filles effrayées. J'ai l'habitude de ce genre de situation tendue, depuis ma plus tendre enfance. C'est bête, mais à force, ça a fini par me plaire cette vie de risque. L'adrénaline ou un truc comme ça à ce qu'il paraît... La hache ! Oui ! S'il n'y a que ça pour faire plaisir à mon homme de loi, je peux bien obtempérer. Je n'allais décemment pas me jeter sur lui avec ça ! Je suis peut-être un voleur, mais pas un barbare ! Comme on me le demande, je me tourne lentement en direction de l'étagère sur ma droite. Je ne choisis pas celle du fond : question de bon sens ! Je n'ai pas l'intention de tourner le dos à quelqu'un que je ne connais pas. C'est plus romantique quand on a toujours un œil sur son agresseur je suppose.
« Vous voulez bien poser cette... lumière, si je la pose ? me hasardé-je avant de poser doucement la hache sur l'étagère. »
Mon regard balaye rapidement le mur qui me fait face. Aucune fenêtre par laquelle m'éclipser rapidement. J'ai vraiment eu une mauvaise idée de me réfugier ici ! Mais rien n'est perdu... Je me suis sorti de situation bien pire que celle-là. J'ai déjà échappé à deux ogres après tout ! Il y a toujours une situation quand on se donne la peine de la chercher !
« Je ne comptais pas m'en servir pour vous attaquer vous savez..., déclaré-je en gardant mon air calme et désinvolte, Je n'ai rien pris. Je me suis juste... perdu ? Vous pourriez peut-être me laisser partir maintenant ? »
Je continue de regarder le pantalon de l'homme. La lumière m'empêche de le croiser droit dans les yeux. Je préfère qu'il reste là où il se trouve. S'il approche je dois me tenir prêt à riposter. La hache est toujours à portée de main et il y a aussi cette étagère. Il suffirait de la renverser et d'en profiter pour filer. Paradoxalement, mon intérêt est donc de rester dans ce coin pour évaluer posément toutes mes possibilités. Et pour bien faire, il me faut gagner du temps en discutant.
Sujet: Re: Sésame... Ferme-toi ! [Graham] Ven 15 Jan - 17:17
Un instant, le temps parut comme suspendu entre eux. Le bras armé de la justice contre la main leste du larcin. Puis la tension décrut quand, sans faire mine de protester, son cambrioleur inconnu se tourna lentement vers l’étagère pour obtempérer. L'adjoint du shérif se détendit légèrement. Il avait affaire à un petit voleur tout ce qu’il y avait de plus ordinaire et pas à un fou sanguinaire, cela simplifierait l’arrestation. Du moins, il l’espérait.
« Vous voulez bien poser cette... lumière, si je la pose ? »
A cette question toujours fort polie vu la situation, Graham se permit un léger sourire que l’étranger ne put voir, le faisceau de la torche étant toujours braqué dans ses yeux. Il ne manquait pas d’un certain culot le petit cambrioleur puisqu’il trouvait encore le moyen de tenter sa chance en si mauvaise posture. Heureusement pour lui, il avait malgré tout reposé son arme et le ton de l’adjoint ne gagna pas en agressivité, se contentant de conserver sa fermeté originelle.
« « Je ne sais pas si vous avez remarqué mais vous n’êtes pas vraiment en position pour négocier. »
L’homme lui faisait à nouveau complètement face, les yeux baissés pour éviter la lumière trop vive, et sa désinvolture fit hausser un sourcil à l’ancien shérif. Non mais… Qui était cet hurluberlu ? Un petit rigolo, ou un demeuré qui croyait sincèrement qu’il allait le laisser partir ? La moue du Chasseur se plissa dans une grimace comique qu’il eut du mal à réprimer pour conserver le sérieux que lui imposait son rôle :
« « Et c’est bien apprécié. »
il fit un pas vers le voleur avant de s'aviser que, la torche dans une main et l’arme dans l’autre, il allait manquer de bras pour menotter son suspect. Naturellement, les consignes de sécurité les plus élémentaires lui revenaient, comme s’il avait réellement suivi les classes en question.
« « Je ne sais pas d'où vous venez mais voilà comment ça se passe ici : vous allez vous allonger face contre terre et les mains sur la tête. Une simple formalité, promis. »
Lui aussi pouvait faire des blagounettes hein ! Avançant avec prudence, il contourna l’homme de façon à se placer entre lui et la hache, sans prendre garde au fait que les autres étagères alentour pouvaient tout aussi bien servir de diversion au cambrioleur. A sa décharge, cela faisait des mois qu’il était hors service –dans tous les sens du terme- et certains réflexes revenaient plus vite que d’autres.
Seth Humbert
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Seth & Graham
La lumière, toujours vive s'approche encore. Je commence vraiment à croire que l'homme qui se trouve derrière ne veut pas me laisser voir son visage comme s'il avait peur que je puisse le reconnaître. S'il savait ! C'est tout simplement impossible, puisque je ne viens pas de cet étrange monde où la terre est recouverte de gris ! Non par peur, mais par réflexe, je fais un pas en arrière. Je ne veux pas que l'inconnu mette la main sur moi aussi facilement. Ce n'est pas mon genre de me laisser attraper comme ça. Les propos de mon interlocuteur confirme mes craintes...
« Je ne sais pas d'où vous venez mais voilà comment ça se passe ici : vous allez vous allonger face contre terre et les mains sur la tête. Une simple formalité, promis. »
Malgré la lumière braquée vers moi, je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Je ne m'attendais pas à ça. Dans la Forêt enchantée ou tous les royaumes que j'ai pu visiter, on n'arrêtait pas un malfrat avec aussi peu de... bravoure et de conviction. Quel voleur accepterait de se coucher, la tête contre le sol pour se faire enchaîner, juger et puni pour son méfait ? Cet endroit a vraiment d'étranges coutumes...
« Sérieusement ? murmuré-je sous le coup de la surprise. »
Mes pas me mènent encore un peu plus en arrière. Je ne veux pas me coucher et me faire arrêter comme ça. Je n'ai peut-être pas beaucoup d'honneur, mais je n'ai pas spécialement envie de me laisser humilier par n'importe qui, moi, le plus grand de tous les voleurs, le tueur des ogres, le.... Je sens contre moi une étagère. Je ne pourrai plus reculer plus loin. L'étranger devra se jeter sur moi pour me mettre à terre. Sauf si...
« Vous êtes vraiment sérieux ? minaudé-je, mi amusé, à l'attention de mon ennemi qui n'avait toujours pas bougé, caché derrière son agaçante lumière. »
Bien sûr que ce type est sérieux ! Il parle sans hésitation, le ton ferme et décidé, comme quelqu'un qui n'a pas l'habitude de se faire désobéir. Ce n'est pourtant pas un roi ou un puissant. Il y a dans ses propos quelque chose de rustique qu'une éducation raffinée et passée dans un château n'aurait pas laisser naître. Certains sons étaient plus appuyés... Trop pour être de noble lignage. Il ne veut pas me laisser partir... Tant pis pour lui.
« Désolé. »
Avant même que j'aie le temps de penser à ce que je fais, je renverse l'une des étagères vides qui se trouvaient à côté de moi sur l'homme. La lumière s'abaisse. L'ennemi a dû la lâcher pour empêcher le meuble de s'abattre sur lui. Ou quelque chose dans le genre. Je m'en fiche. Je profite de cette seconde d'inattention pour fuir vers la liberté. Je me faufile aussitôt et franchit la porte de la réserve où j'étais pris au piège. Une fois dans le magasin, je ne perds pas davantage de temps et traverse à toute vitesse les rayonnages, vers l'arbre lumineux et l'air libre. Encore quelques pas et je serai libre. La nuit me dissimulera aux yeux de mon poursuivant...
Sujet: Re: Sésame... Ferme-toi ! [Graham] Dim 6 Mar - 8:17
« Sérieusement. »
Le ton du policier était ambigu. A peu de chose près, on aurait pu déceler sous sa sévérité une pointe de désabusement, comme si la situation le laissait lui aussi perplexe. C’est que, lorsque Graham avait parfaitement intégré les règles de son monde et les trouvait normales, Chasseur lui soupirait à des règlements… plus expéditif. Les voleurs de bas étage, avec leurs petites magouilles minables, ne méritaient même pas une mort honorable. Une flèche dans le dos pour stopper à jamais la fuite éperdue qui suivait immanquablement son arrivée sur les lieux du crime, et les choses étaient réglées. Il lui arrivait parfois de se montrer plus clément, soit parce que la Reine avait expressément demandé qu’on lui ramène le criminel vivant, soit de son propre chef, parce qu’il savait l’homme ou la femme parent et contrait à ce genre d’extrémité pour nourrir sa meute de louveteaux. Enfin, ses enfants. Chasseur avait un code d’honneur personnel très strict et la bonne santé des petits prévalait sur la propriété, un concept humain qu’il méprisait presque autant que les voleurs qui s’y attaquaient. En attendant, une exécution expéditive n’aurait pas fait très couleur locale et, avouons le, aurait fortement déplut à Graham-shérif qui se houspillait lui-même mentalement à ses pensées d’un autre temps, ou plutôt d’un autre univers. On n’était pas chez les sauvages, bon Dieu !
Inconscient des conflits intérieurs qui agitaient le policier, son petit voleur lui continuait à minauder, ce qui eut au moins le bénéfice de remettre Graham d’accord avec lui-même : ce type était vraiment agaçant, et il fallut tout son professionnalisme à l’adjoint du shérif pour ne pas lever les yeux au ciel. Prudent, il entama sa manœuvre de contournement pour se placer entre l’hurluberlu et son arme. L’idée n’était pas mauvaise en soi, simplement, il n’avait pas pris en compte toutes les données du problème, ce dont il se rendit vite compte.
« Désolé. »
Désolé ? Graham eut un mouvement de recul, mais trop tard. Dans un fracas épouvantable, l’étagère et son contenu se renversèrent sur lui, et il eut à peine le temps d’esquisser un geste réflexe pour se protéger du bras.
« Bordel de… ! »
Quelques secondes furent nécessaires pour qu’il parvienne à se défaire de ce foutoir. De précieuses secondes qu’évidemment, son petit voleur mit aussitôt à profit pour se carapater. L’adjoint grogna et jura en se dépêtrant, s’élançant dès qu’il le put à la poursuite de l’intrus.
« Halte là ! »
Dérapage presque contrôlé en parvenant à la pièce principale de la petite boutique. La silhouette du cambrioleur se découpait dans l’encadrement de la porte et les yeux de Graham s’arrêtèrent sur une forme sombre, posée sur un meuble. Ni une ni deux, il s’en saisit, et d’un geste adroit, envoya voler la canne dans les jambes de l’inconnu qui s’élançait dans l’obscurité de la rue.
[HRP : Vraiment désolé pour le retard ><.]
Seth Humbert
WONDERLAND ∞ Take my Heart
InformationsMes bavardages : 173 Dans le coin depuis le : 22/03/2015
My life My Life Relations du personnages: Inventaire : Disponibilités RP: 0
“Sésame, ouvre-toi ! Aussitôt, une porte s’ouvrit, les brigands s’y engouffrèrent, le chef entra le dernier et la porte se referma sur lui. ”
Seth & Graham
Je sens déjà l'éclat de l'arbre-lumière ! Un petit vent frais et légèrement boisé vient me caresser le visage comme pour saluer ma prouesse. Me voilà, une nouvelle fois, sorti de la gueule du loup, grâce à mon adresse et, je dois bien le reconnaître, à ma chance légendaire. Mon plan n'était pas spécialement bien rodé et ne demandait que bien peu d'esprit pour le mettre à exécution... mais mon adversaire était suffisamment stupide et sûr de lui pour se faire avoir aussi... facilement.
« Halte là ! »
En parlant du loup... Je l'entends mugir derrière moi, comme une vache dont on aurait emmené le petit pour en faire de la bonne viande et la servir à la table d'un petit seigneur local, dans un grand plat d'argent, parmi mille autres mets tous plus goûtus les uns que les autres. Quelle joie ce doit être de se retrouver à ce genre de réception, d'écouter les cancans de dames aux pesants colliers de perles et d'esquisser quelques pas de danse en leur compagnie pour ne pas repartir les mains vides ! Un vrai festin !
Mais je m'emballe... encore une fois... Ici, il n'y a que la nuit et ces habitations toutes plus moches les unes que les autres. Il y a surtout cet étrange bonhomme qui pense pouvoir m'arrêter en me demandant simplement de le faire. Si je le savais amputé d'une jambe, je me serais arrêté pour lui faire remarquer, en toute courtoisie, que ses manières de faire étaient assurément vouées à l'échec. J'aurais bien aimé lui demander aussi si ce genre de protocole fonctionne vraiment pour appréhender un malfrat. Peut-être s'agit-il d'un simple d'esprit... ! Je n'ai en tout cas jamais vu homme de loi aussi naïf. Je crois même que mon homme de loi-là bat bien le Shérif de Nottingham.
« Une autre fois, peut-être..., déclaré-je simplement, un air un brin malicieux dans le regard alors que je sens la liberté s'offrir entièrement à moi. »
Je ne perds pas plus de temps avec ce genre de réflexions profondes qui se prête peu à la situation actuelle. J'expire et inspire un nouveau bol d'air. Encore une enjambée et je serai dans la rue où je pourrai facilement me cacher dans le premier recoin sombre venu. Et puis, il ne manquera plus que....
« Aouch ! »
Je ne sais pas pourquoi mais mes pieds rencontrent un objet roulant qui m'oblige à freiner ma course pour ne pas tomber de tout mon long sur le sol et me laisser si facilement rattraper. Dérouté, j'agite mes bras en arrière tout en crispant le ventre, le souffle presque coupé pour tenter de retrouver mon équilibre. Fort heureusement, ma bonne forme me permet de réussir aisément l'exercice alors que le temps commence sérieusement à me manquer. Une ombre se présente déjà dans mon dos, mais j'espère encore pouvoir l'éviter...