Regina & Libre

La vie continuait à Storybrooke, il faisait de plus en plus frais, dans cette petite ville du Maine. Son réveil avait sonné toujours la même heure depuis trente ans, c'était sa routine à elle, son quotidien. Une habitude qui lui revenait sans cesse chaque matin. Elle se levait avec élégance dû à son rang et alla faire sa toilette de son pas énergique. Dès le matin, elle était du mauvais poil, très souvent, elle n'aimait pas les gens qui avaient toujours un sourire aux lèvres, le matin, ou riaient bruyamment en hurlant des âneries qui ne la font pas rire du tout. Elle prit une douche relaxante qui la sortit complètement du sommeil,  coiffant ses cheveux noirs de jais d'un éternel brushing, se maquillant les yeux pour assombrir encore plus son regard et rendre ses lèvres plus belle avec un rouge à lèvres, se brossant les dents aussi. Elle enfilait une belle robe noire qui moulait les belles courbes de son corps, lui arrivant à mis cuisse. Elle mit un collant transparent, des bottes noirs à talons et un blazer noir. Elle était belle, malgré son âge. Regina le savait et en jouait parfois de cela, ainsi que de sa réputation de femme froide et dangereuse.

Il ne fallait pas s'en vanter, Regina le savait mais elle en était fière de son parcours même si ce n'était pas celui qu'elle voulait faire. Sa vie n'avait pas été celle qu'elle désirait. Son fils avaient changé cela mais avait décidé de rester avec sa mère biologique. Elle ne lui avait pourtant jamais fait de mal physiquement, encore moins mentalement. Enfin, elle avait essayé mais ce qu'elle avait fait, Regina s'en était excusée et avait même essayer de se faire pardonner en redevenant une bonne personne. Elle faisait des efforts surhumains pour lui. Le voyait-il ? Ce changement ? Secouant la tête devant son reflet, elle descendit prendre un bon café , histoire de commencer un peu mieux la journée. Ses pas résonnaient d'une façon morbide lorsqu'ils claquaient le sol. Depuis le départ de Henry, de cette maison. Regina se sentait seule dans cette grande maison, des souvenirs nostalgiques lui apparaissaient quelque fois en voyant certains endroits. La mairesse entendait le rire joyeux de son fils remplir la maison, une chaleur familiale s'installait, une belle complicité entre elle et lui. Ce foutu livre, pensa-t-elle amèrement, c'est à cause de lui que je me retrouve dans cette situation avec lui. Au fond, elle s'en fichait des autres et de la malédiction. Tout ce qui lui importait, c'était Henry. Son seul désir était qu'il revienne , qu'il lui pardonne de ses erreurs. Elle n'avait pas eu une belle éducation, un bon exemple à suivre dans cette histoire et c'était Henry qui avait payé le prix de ses erreurs. Elle s'en était rendue compte lorsqu'elle s'était retrouvée ici , toute seule, à penser à ce qu'elle avait fait. Elle avait perdu Henry parce que c'était sa faute et plus rien ne serait comme avant.

Elle rentrait dans la cuisine et tentait de se faire un café sans succès, sa cafetière avait décidé de lui faire la tête aujourd'hui. Se retenant de toutes ses forces pour ne pas exploser cette machine. Regina se revêtit d'un manteau noir chic et classe et d'un foulard noir pour aller chez le Granny. La Reine déchue ne supportait pas vraiment les lieux publics surtout depuis que la malédiction était levée mais elle n'avait pas le choix surtout si elle avait envie d'un café. Marchant dans la rue de sa démarche propre à elle, tête haute. Il n'était pas question, qu'elle se laisse faire par des paysans ou par quelqu'un, elle n'était pas Regina Mills alias La Méchante Reine pour rien , tout de même. Elle arrivait bien vite au rendez-vous, elle entrait dans le restaurant en prenant soin d'ignorer le monde dedans, s'approchant du comptoir et d'un tabouret pour s'asseoir.

-Je voudrais un café noir, sans sucre et des pancakes aux pommes, commanda-t-elle d'une voix froide et grave, qui pouvait donner des frissons à beaucoup de personnes.

Le serveur tressaillit et partit faire sa commande d'un pas maladroit et tremblant, tandis qu'elle se débarrassait de son manteau ainsi que de son sac avant de s'asseoir, attendant avec impatience, la venue de sa commande, ignorant au passage, la main qui tapait son épaule. Au bout de quelque minute, elle grognait et se tourna à contrecœur vers la personne.

-J'espère pour toi, que tu sois, t'as aucun instinct de survie ou t'as des tendances suicidaires, car je suis de mauvaise humeur et je risque de te transformer en descente de lit, déclara-t-elle d'une façon plus que menaçant avant de voir la personne.